Dans un communiqué publié le lundi 21 avril 2025, l’Inspection générale des Finances –IGF- remercie le président de la République ainsi que le gouvernement pour l’adoption du projet de Loi sur la création du Tribunal pénal, économique et financier, sans oublier le Parquet national financier qui lui est rattaché.
Pour l’inspection générale des finances, cette adoption matérialise l’évolution de la lutte contre la corruption dans notre pays.
La création de ces institutions judiciaires étant l’aboutissement des réformes proposées par l’IGF depuis 2022, elle souhaite que l’Assemblée nationale s’active pour son adoption.
L’Inspection Générale des Finances (IGF) a exprimé sa vive satisfaction suite à l’adoption par le Président de la République et le Gouvernement du projet de Loi portant création du Tribunal Pénal Économique et Financier ainsi que du Parquet National Financier y rattaché. L’organe de contrôle des finances publiques voit dans cette avancée une étape cruciale dans la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo. L’établissement d’un Tribunal Pénal Économique et Financier et de son Parquet National représente une avancée majeure pour renforcer l’État de droit et garantir une gestion plus transparente et responsable des ressources de la nation. L’IGF espère que la diligence de l’Assemblée Nationale permettra une mise en œuvre rapide de ces outils indispensables à la bonne gouvernance.

Vive satisfaction
De l’avis de l’IGF, cette initiative concrétise des années de plaidoyer en faveur d’une justice spécialisée pour traiter les délits financiers. Depuis 2022, l’inspection œuvrait en effet à promouvoir des réformes structurelles visant à renforcer la transparence et l’efficacité de la gestion des fonds publics. « Ce tribunal incarne l’aboutissement de nos recommandations. C’est un outil essentiel pour sanctionner les pratiques corruptives et assainir l’économie nationale », a-t-elle souligné.
Le futur tribunal, ainsi que le parquet financier qui lui sera rattaché, auront pour mission de juger les crimes économiques de grande envergure, notamment la corruption, le blanchiment d’argent et les fraudes fiscales. Une compétence ciblée qui, selon l’IGF, permettra de « dissuader les pratiques prédatrices et de restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs ».
Après cette étape, l’IGF exhorte l’Assemblée nationale à accélérer l’examen et l’adoption définitive du texte. « Le contexte économique exige une action rapide. Chaque jour perdu favorise l’impunité et affaiblit nos institutions », a-t-elle insisté dans son communiqué.
Cette urgence s’inscrit dans un pays où la corruption reste un défi majeur, régulièrement pointée par des organisations internationales comme Transparency International. La RDC, riche en ressources naturelles mais minée par des décennies de mauvaise gouvernance, voit dans ce tribunal un levier pour redynamiser son développement.
Pour les observateurs, la réussite de cette réforme dépendra de l’indépendance réelle accordée à ces nouvelles institutions judiciaires, ainsi que des moyens humains et matériels qui leur seront alloués. L’IGF, de son côté, se dit prête à apporter son expertise technique pour accompagner leur mise en œuvre.