Il est connu dans notre pays comme un avocat du secteur minier et fondateur de la Fondation Widal. Il s’est suffisamment enrichi grâce aux nombreux marchés gagnés pendant le régime du président sortant. Et depuis 2021, il est ministre d’État en charge de l’Aménagement du territoire. Ce ministère, on le sait, a des connexions avec d’autres secteurs tels que l’Urbanisme et Habitat, ou les Infrastructures et Travaux publics.
Devenu autonome, le ministère de l’aménagement du territoire a pour missions la conception et élaboration des plans d’aménagement du Territoire et suivi de leur exécution ; l’exécution des politiques et des stratégies opérationnelles et d’orientation visant la meilleure répartition dans l’espace des activités humaines ; l’évaluation des potentialités du Territoire en ce qui concerne les ressources naturelles renouvelables et non renouvelables du sol et du sous-sol national; l’élaboration des études en vue de la création de nouvelles villes ou de la modernisation des villes existantes, en collaboration avec les ministères ayant dans leurs attributions l’Urbanisme et Habitat, les Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction et les Affaires Foncières; le contrôle et surveillance de manière permanente de l’utilisation de l’espace physique du pays ; l’établissement des programmes et des stratégies de mobilisation des ressources tant humaines, institutionnelles que financières pour codifier, implanter et administrer le développement.
Un ministre qui devrait partir
Seulement voilà : les fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Kinshasa, et les dégâts humains et matériels qu’elles ont engendrés, ont mis à nu l’incompétence de Guy Loando. Depuis qu’il est en fonction, ce ministre originaire de la Tshuapa, a brillé par des conférences, ateliers et des promesses qui se sont avérés, en fin de compte, vides de sens. Aucun plan réaliste élaboré pour assurer un aménagement sérieux d’une ville dont la démograhie est galopante, et qui se bâtir dans un désordre total. Au lieu de s’associer à d’autres ministères sectoriels, Guy Loando qui se croit plus intelligent, a tenu à jouer en solitaire. L’on apprend même, des sources généralement bien informées, qu’il attendait le départ de son collègue des Infrastructures et Travaux publics pour prendre le contrôle de ce ministère.
Pour les observateurs, Félix Tshisekedi aura tort de reprendre ce ministre dans le futur gouvernement d’union nationale. Car, le problème n’est pas d’aller à Boende demander aux jeunes de rejoindre les rangs des FARDC pour combattre les rebelles de l’AFC/M23. Ce qui importe le plus pour notre pays, c’est la compétence, le savoir-faire, un bilan positif des réalisations. Guy Loando ayant brillé par son incompétence, mérite de prendre la porte de sortie. Nous y reviendrons !