Créée il y a plus d’une dizaine d’années, l’association sans but lucratif dénommée « Basek’Ilongo » était composée des élites et de ressortissants du territoire de Basankusu, dans la province de l’Equateur. A l’instar d’autres associations de même type, cette structure devait mener des actions destinées à contribuer au développement de ce territoire, en général, et du bien-être de la population. Dix ans après, des grincements de dents contre cette association se font entendre partout. Aucune action palpable n’est enregistrée à ce jour.
Il ne pouvait en être autrement. Tout est parti du logo de ladite association. Deux mains noires tiennent deux autres mains de couleur blanche. A ne rien comprendre. Bien plus, depuis sa création à ce jour, l’association n’est dirigée que par un même président et un vice-président qui se veulent ad vitam aeternam. Ils sont hostiles à toute tentative d’organisation des assemblées électives ou simplement de renouvellement du comité directeur. Aucun projet des actions génératrices de recettes pour l’association n’a jamais été élaboré.
Des amoureux de libations
A la place, les dirigeants de ladite association, au nombre desquels l’on compte un sénateur, se sont transformés en véritables amoureux des libations. Ce sont les manifestations funéraires-Matanga-, les anniversaires de naissance, qui constituent leurs principales activités. A la fin, c’est la boisson qui coule à flot, les relations entre hommes et femmes qui se tissent, ce sont des rendez-vous sur les lieux de plaisir qui sont donnés, etc.
Face à ce tableau sombre, à Basankusu comme à Kinshasa, l’on se demande à quoi sert réellement cette association de Basek’Ilongo. La population souhaite donc ou la suppression pure et simple de ladite structure, ou alors, la tenue d’une assemblée générale pour passer la situation en revue, et mettre en place un comité provisoire qui aura pour mission de redynamiser l’association.