Vols récurrents de ses câbles en cuivre : .La SNEL handicapée dans sa mission de service public

La société nationale d’électricité –SNEL- est régulièrement victime du vol de centaines de mètres de câbles dans ses installations. Ces dernières semaines, la société publique a dénoncé une série noire digne d’un sabotage organisé:

• 2 août 2025: 500 mètres de câbles volés entre les pylônes P217 et P219 ;

• 4 août 2025: à nouveau 500 mètres emportés sur le même tronçon;

• 7 août 2025: 250 mètres arrachés entre les pylônes 79 et 80.

La liste ne s’arrête pas là: à Binza Pigeon, la cabine Nelsen a été attaquée par effraction, plongeant tout un quartier dans le noir. À Maluku, 15 mètres de câbles moyenne tension ont disparu sur le tronçon situé entre les cabines C16 et C10. Plus grave encore, récemment sur la ligne stratégique Likasi – Lubumbashi (120 kV RC–Shilatembo), 500 mètres de câbles ont été sectionnés, menaçant l’approvisionnement de tout le Haut-Katanga.

La loi du cuivre

La société subit la loi du cuivre. Chaque câble volé est un acte qui coûte des millions, ralentit le développement et plonge des familles entières dans l’obscurité. Les voleurs opèrent au risque de leur vie, mais surtout au détriment de l’intérêt collectif.

Pour sa part, la société nationale d’électricité ne cesse de multiplier les dénonciations et les réparations, mais les mêmes scènes se répètent semaine après semaine. Une même réalité s’impose: le cuivre est devenu l’or des temps modernes, et les réseaux publics en sont les premières victimes.

Face à ce fléau, une réponse d’ampleur s’impose. La protection des infrastructures vitales ne peut plus être laissée aux seules entreprises publiques. Elle doit devenir une priorité stratégique pour l’État.

Le gouvernement congolais porte donc la responsabilité de garantir la sécurité des installations ferroviaires et électriques. Car protéger ces câbles, c’est protéger la mobilité, la lumière, et surtout l’avenir des populations.

Miroir Politique

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