Lancement de la campagne de valorisation des compétences et expériences des travailleurs de l’informel : Le ministre d’Etat Marc Ekila a gagné son pari ! 

La République démocratique du Congo a lancé une campagne nationale ambitieuse pour la certification des métiers dans le but de valoriser les compétences et expériences des travailleurs du secteur informel. Cette campagne, appelée valorisation des acquis de l’expérience –VAE-, a été lancée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka le 13 septembre 2025 à Kinshasa.

Cette initiative fait suite à la demande du chef de l’État formulée lors de la 51ᵉ réunion du Conseil des ministres d’intégrer la formation professionnelle dans les nouveaux projets d’investissement.

L’objectif principal de cette initiative est de permettre aux Congolais exerçant dans le secteur informel, souvent sans diplômes officiels, d’obtenir une reconnaissance officielle de leurs compétences professionnelles acquises sur le terrain. Dès lors, toute personne justifiant d’au moins trois ans d’expérience dans un métier peut ainsi prétendre à une certification reconnue par l’État, indépendamment de son âge ou de son parcours scolaire. Pour Judith Suminwa il faut que la RDC exploite son capital humain, en valorisant les expériences de ses citoyens son développement.

La Première ministre a affirmé avec conviction que « valoriser les acquis d’expérience, c’est reconnaître la valeur du travail et préparer l’avenir de notre pays ». En RDC, les recruteurs exigent souvent uniquement les expériences obtenues à l’issue d’un cursus éducatif ou universitaire.

La VAE constitue une reconnaissance officielle des compétences acquises de manière informelle, mettant en lumière de nombreux talents et créant un lien entre le formel et l’informel. Selon le gouvernement, cette démarche vise à réduire la stigmatisation liée au secteur informel et à répondre aux besoins des entreprises, notamment dans les secteurs confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

La VAE, un outil pour lutter contre le chômage

Pour sa part, le ministre de la Formation professionnelle, Marc Ekila Likombo rappelle pour sa part que « chaque jour, nous avons besoin d’un coiffeur, d’un mécanicien, d’un tailleur, d’un chauffeur, d’un électricien, d’un cuisinier, d’un jardinier, d’un plombier. C’est la formation professionnelle qui soutient notre vie quotidienne », a-t-il déclaré.

Notons que la ville de Kinshasa a été choisie comme zone pilote pour le lancement de ce programme, qui s’inscrit dans la vision du gouvernement provincial portée par l’initiative «Kin Ezo Bonga» Kinshasa va s’améliorer. Ce programme place la valorisation du capital humain et la formalisation de l’économie au cœur des priorités.

Le gouvernement considère cette démarche comme un levier essentiel pour la croissance économique et le développement du pays, en alignant les compétences des citoyens sur les besoins du marché formel et des investisseurs.

Objectifs de la campagne 

Signalons que les objectifs que poursuit cette campagne, consistent principalement à transformer l’expérience acquise en diplômes reconnus par l’État l’inclusion: offrir de nouvelles perspectives aux travailleurs sans certification officielle, sans condition d’âge ; impact immédiat: 22 dépendants de militaires, formés gratuitement, ont signé des contrats de travail avec SOGEREF. La vision est de réduire le chômage, répondre aux besoins des entreprises en main-d’œuvre qualifiée, promouvoir l’inclusion sociale et la croissance économique. 

Pour la ville de Kinshasa qui a été choisie comme ville pilote, tout un programme provincial de professionnalisation et de formalisation des métiers –PPPFM- est en préparation pour le moment.

Avec le démarrage de cette campagne, il y a lieu de reconnaître que le ministre d’Etat Marc Ekila a gagné son pari. La formation professionnelle, sous son impulsion, prend de plus en plus de l’ampleur.

Miroir Politique

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