Sénat : Le Sénateur Jean-Paul Boketsu Bofili attend des réponses claires sur l’exécution du PDL-145T à l’Equateur

L’exécution du PDL-145 T dans l’ensemble du pays n’a pas donné satisfaction à la population congolaise. Si dans certaines provinces, des ouvrages ont été réalisés dans le cadre de ce programme présidentiel, il n’en est pas le cas dans d’autres. 

Tel a été l’essentiel de la la question orale avec débat adressé par la sénatrice Isabelle Kabamba sur les réalisations faites dans la première phase du PDL-145T. L’élue du peuple voulait connaître le nombre d’ouvrages remis ou en pleine construction, les routes de desserte agricole réhabilitées ou en cours de construction. Les réponses données à ces préoccupations par le ministre du Plan Guylain Nyembo n’ont pas convaincu la majorité de sénateurs.

Parmi ceux qui se disent non contents de ces réponses, l’on compte le sénateur Jean-Paul Boketsu Bofili. Dans son intervention, ce dernier a certes félicité le ministre du Plan qui, dans son rapport présenté ce jour-là, a laissé entendre que sur 100 ouvrages prévus pour la province de l’Équateur, 70 sont déjà achevés.

Cependant, le sénateur élu de l’UDPS/T dans la province de l’Équateur a tenu à obtenir des explications sur le retard constaté sur le terrain.

A ce propos, il a indiqué que sur 7 Territoires que compte la province de l’Équateur, deux accusent un retard considérable dans la mise en œuvre de ce programme. Pour illustrer son propos, il a cité l’exemple du Territoire de Basankusu où aucun ouvrage n’a été remis à ce jour.

Tandis que dans le territoire de Makanza, 4 ouvrages sont en arrêt dans les zones inondées.

Une inégalité criante 

Le sénateur Jean-Paul Boketsu a donc voulu obtenir des explications claires et précises sur cette inégalité dans l’exécution des travaux du programme entre les Territoires. De même, il a tenu à connaître les solutions alternatives prévues pour que les populations ne puissent pas manquer les ouvrages prévus.

En second lieu, le sénateur Jean-Paul Boketsu s’est préoccupé du financement. À ce sujet, il a fait savoir que le problème de financement ne se pose pas étant donné que le gouvernement de la République a déjà décaissé une enveloppe de 582.000.000 $ US pour la première phase axée sur les écoles, les centres de santé, les bâtiments administratifs. Et cet argent est logé dans les comptes des agences (BCECO, PNUD, CFEF). Il estime donc que le problème qui se pose est celui d’exécution et non de financement. Dès lors, il se demande s’il sera possible d’achever les ouvrages. 

Il souhaite par conséquent que le ministre du Plan Guylain Nyembo rassure les populations que l’argent pour les ouvrages est déjà sorti du compte du trésor, et que ceux qui sont sensés faire construire des ouvrages se mettent au travail. Mais, si tel n’est pas le cas, que le ministre indique la destination prise par cet argent. 

Le troisième volet de son intervention a porté sur la qualité des ouvrages en construction. A l’en croire, avec le retard enregistré, on risque de construire des ouvrages au rabais car quelques signaux commencent déjà à se voir par rapport aux maquettes et aux qualités initiales. Il souhaite par conséquent que le ministre du Plan indique les mesures prises pour veiller à ce que les ouvrages soient construits comme prévu. Il craint que l’on assiste à un scénario où une école qui coûtait 200 à 250.000$ US, soit construite avec 100$ avec toutes les conséquences possibles.

Face à ces préoccupations soulevées par les sénateurs, le ministre du Plan Guylain Nyembo a obtenu de la chambre haute du Parlement congolais un délai de 48 heures pour apporter des éléments de réponse que l’on souhaite convaincants.

Miroir Politique

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