Les enseignants de la province éducationnelle 2/ Equateur dont le siège est basé dans le territoire de Basankusu, n’en peuvent plus. Pendant plus de quatre, leurs salaires qui transitaient par le bureau IFOD/Caritas, leur sont toujours payés avec de grands retards. Ce qui constitue un grave dommage d’autant plus qu’un enseignant affamé, non pas en possession de son équilibre psychologique, ne peut pas du tout former convenablement les élèves.
Il ne peut pas dispenser les cours comme il se doit. Quatre ans des retards dans la paie de leurs salaires ont donc fini par émousser leur patience.
C’est ainsi que lors d’une assemblée générale tenue dans la salle Mama Kuci à Basankusu le 13 décembre 2024, ils ont à l’unanimité dit non à la paie de leurs salaires par l’IFOD/Caritas. En effet, dans une lettre signée au nom de l’Intersyndicale des syndicats des enseignants de ladite province éducationnelle par Jean-Thomas Lomboto, et adressée à madame la ministre en charge de l’Education nationale et la nouvelle citoyenneté, avec des copies destinées aux autorités provinciales de l’Equateur, à l’évêque du diocèse de Basankusu, à l’administrateur de ce territoire, au Directeur national de la Dinacope, et à d’autres responsables de ce ministère, ils sollicitent la délocalisation de leurs masses salariales vers un autre opérateur capable d’assurer la paie dans le délai. Ce, ont-ils révélé, à l’instar de leurs collègues de Makanza, Bomongo, Ingende, Bikoro et Lukolela qui s’étaient libérés de cet organisme qui les avait fait souffrir.
Les enseignants de la province éducationnelle 2/Equateur lancent également un cri d’alarme à l’endroit du vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique et au ministre d’Etat du budget, de prendre en compte leur plaidoyer, et de s’impliquer dans ce dossier qui revêt pour eux et leurs familles, une réelle importance.
Espérons que la ministre concernée examinera avec toute l’attention nécessaire, cette demande des enseignants de la province éducationnelle 2/Equateur. Car, il y va de leur vie et celle de leurs familles.
Miroir Politique