Il n’y a pas si longtemps, les avocats de Sam Bokolombe, professeur des universités et candidat à la députation nationale lui avaient fait croire que son dossier avait été validé par la Cour constitutionnelle, et qu’il pourrait siéger en qualité d’élu du peuple. Tel n’était pourtant pas le cas d’autant plus que cette décision n’était pas irrévocable.

Sans tarder, la Commission électorale nationale indépendante –CENI- avait réagi après les contestations du candidat Sam Bokolombe concernant l’annulation de ses suffrages lors des législatives de 2023. L’on sait que son dossier avait soulevé de nombreuses questions, notamment celles relatives à des accusations de fraude et de violence électorale.
Dans un communiqué rendu public le vendredi 7 février 2025, la CENI souligne que le classement sans suite du dossier par le Procureur général près la Cour de cassation ne remet pas en cause sa décision. La commission reste ferme sur l’invalidation des suffrages de Bokolombe en raison des actes de fraude et de violence. La CENI précise qu’elle avait exercé son pouvoir de régulation du processus électoral conformément à la Constitution et à sa loi organique. Elle rappelle également que la Cour Constitutionnelle et le Conseil d’État avaient confirmé ses décisions. “Le classement sans suite est une simple mesure administrative, qui ne constitue en aucun cas une décision judiciaire irrévocable “, indique la CENI dans son communiqué. Et la Centrale de conclure en réaffirmant son engagement à garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral en République démocratique du Congo.
Quoi qu’on le dise, les avocats qui ont plaidé ce dossier auprès de la Cour constitutionnelle ou du Conseil d’Etat, n’ont pas à la hauteur de la mission qui leur avait été confiée par Sam Bokolombe. Face aux arguments de la Commission électorale nationale indépendante qui avaient été pris en considération par les deux hautes juridictions, ils auraient pu lui dire la vérité, toute la vérité, au lieu de le nourrir d’illusions sur son éventuelle réhabilitation. Cette pratique devrait être bannie de la profession.