Un briefing de presse a été co-animé le jeudi 4 avril 2025 par Patrick Muyaya et Kevin Ngunga, respectivement ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement, Serge Mayaka, membre de la coordination du comité scientifique préparatoire de la Table ronde, ainsi que Kevin Ngunga, directeur général adjoint du Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité –FONAREV- en rapport avec la « Table ronde sur l’appropriation nationale du Génocost ».Selon lui, cette reconnaissance devrait mener à la solidarité et à la prise en compte de la souffrance des victimes, marquant ainsi un premier pas vers la réparation : « La reconnaissance du Génocost devrait conduire à la solidarité, à la reconnaissance de la souffrance des victimes, ce qui serait déjà un début de la réparation. Ceci conduit à la guérison. »
Le briefing, a mis en lumière les défis persistants auxquels font face les victimes. A ce sujet, Kevin Ngunga a expliqué que « la réparation intégrale des victimes ne pourra se faire tant que les territoires continuent d’enregistrer des cas d’agression. Dans l’entretemps, le gouvernement applique ce que l’on peut qualifier des mesures provisoires urgentes avant le rétablissement de la situation sécuritaire dans les zones sous conflits.», dit-il.
Ensuite, il a fait savoir que « la nuance entre le Génocost et le génocide est déjà établie par la loi du 26 décembre 2022. Le Génocost, c’est la dénomination de la journée nationale d’hommages aux victimes et aux personnes qui leur ont porté secours. Le Génocide, c’est tout un concept juridique avec un critère bien défini qui permet d’établir qu’un massacre est considéré comme un génocide. »
De son côté, Patrick Muyaya a mis un accent particulier sur la nécessité d’un travail minutieux : « Cela signifie qu’il y a un travail minutieux qui doit se faire scientifiquement, et dans le discours du Président de la République mardi, il est revenu sur quelques exemples notamment Makobola, Fizi, Kishishe et autres. II revient aux médias de s’approprier les initiatives pour sensibiliser l’opinion à s’approprier le génocide commis en RDC.»
Enfin, le professeur Serge Mayaka, a souligné le fait que la reconnaissance nationale est une étape essentielle vers l’acceptation internationale : « En RDC, c’est vraiment un courage qu’il faut prendre et commencer à construire ce cheminement jusqu’à l’aboutissement de la reconnaissance internationale, mais cela passe par la reconnaissance nationale d’abord. C’est pour cela qu’il faut commencer par une appropriation collective sur le plan national. », a-t-il martelé.