Ces dernières semaines, les principaux partenaires occidentaux ainsi que le Conseil de sécurité des Nations unies ont décidé des sanctions contre le Rwanda qui apporte son soutien aux rebelles de l’AFC/M23 qui opèrent dans la partie Est de la RDC.
Concernant précisément les sanctions, il y a lieu de noter que la Belgique a pris la tête du peloton. L’ancienne puissance coloniale a été suivie successivement des États-Unis considérés comme le plus grand allié du Rwanda avec des sanctions financières contre un ministre rwandais, James Kabarebe, accusé d’«orchestrer le soutien» des RDF aux rebelles du M23, du Conseil de sécurité de l’ONU qui a adopté une résolution présentée par la France «condamnant fermement» l’offensive menée par le M23 en RDC et les avancées qu’il réalise dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu avec le soutien des Forces de défense rwandaise, et appelant au retrait immédiat de ces dernières du territoire congolais, du Royaume Uni qui a suspendu la majorité de ses aides au Rwanda. La stratégie de Félix Tshisekedi a commencé par l’élaboration d’un narratif ayant consisté à mettre au premier plan l’agression du pays par le Rwanda, et à effacer l’image des rebelles du M23.
Forte mobilisation de deux ministres sur la scène internationale
La campagne qui a abouti à ces multiples sanctions décidées par les principaux partenaires du Rwanda, a été menée tambour battant par deux membres du gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat Félix Tshisekedi : Thérèse Kayikwamba et Patrick Muyaya.
Thérèse Kaykwamba est une brave dame qui fait la force de Félix Tshisekedi sur le terrain diplomatique. C’est cette bonne connaisseuse des arcanes de l’Onu que le président Félix Tshisekedi a choisi pour conduire la diplomatie congolaise, et dont le franc-parler agace parfois les partenaires de la RDC. Sans parti politique connu, elle a su se démarquer tout au long de cette crise comme une personnalité politique de très bonne qualité et une femme d’État qui a porté la douleur et les profondes revendications du peuple congolais dans les salons diplomatiques. Ses postures, son expression, ses mimiques à chacune de ses interventions sont restés empreints d’une profonde indignation à l’égard de l’attitude de la communauté internationale. Aujourd’hui, elle a su remporter une grande victoire au Conseil des droits de l’homme de Nations unies en obtenant à l’unanimité la condamnation des actes du régime rwandais sur la population congolaise. Thérèse Kayikwamba rappelle que la RDC accepte pleinement d’être tenue responsables de nos actes. Car, argumente-t-elle, le principe de responsabilité est le socle de toute résolution de conflit. Il impose à chaque partie de respecter scrupuleusement ses engagements, avec rigueur et sincérité. « Lorsqu’un accord est violé, le principe commande des conséquences claires et sans équivoque, qu’il s’agisse de sanctions ou de poursuites judiciaires, pour que justice et droit international ne soient pas de simples mots, mais des réalités. Sans responsabilité, il ne peut y avoir ni confiance, ni paix durable », a rappelé Thérèse Kayikwamba.
Sa nomination au ministère des Affaires étrangères a permis de combler le chaînon manquant de la ligne d’attaque congolaise.
De son côté, Patrick Muyaya est l’un de ministres qui continuent de battre une forte campagne de sensibilisation en direction de la communauté occidentale. Sa campagne se fait de manière intense dans le domaine de médias, pour expliquer à des pays qui soutiennent le Rwanda, par diverses aides financières, que c’est l’armée de ce pays qui agresse la RDC par le biais de ses supplétifs du M23. Si jusqu’à présent, aucune sanction n’est prise contre le Rwanda, l’on peut néanmoins se réjouir de la récente résolution du Conseil de sécurité de l’Onu qui condamne cette agression contre notre pays. Ainsi, à plusieurs reprises et sur les mêmes moyens médiatiques que Paul Kagame utilise pour induire l’opinion publique en erreur, Patrick Muyaya délivre le message du peuple congolais pour dire la situation qui prévaut dans la partie Est de notre pays, sans oublier les tenants et les aboutissants de ladite guerre. Tous les grands médias occidentaux sont dont mis à contribution par le porte-parole du gouvernement pour appeler l’Occident à condamner la guerre que le Rwanda livre contre la RDC. Le succès diplomatique de Félix Tshisekedi est historique. Le chef de l’Etat congolais avait raison de mettre en place ce tandem de choc constitué de Patrick Muyaya et Thérèse Kayikuamba Wagner pour monter et porter sa stratégie aujourd’hui gagnante.