Depuis des années, la régularisation de la situation socio-professionnelle des journaliers de la société nationale d’électricité –SNEL-, prestant dans des entités d’exploitation à Kinshasa et dans toutes les provinces, a constitué la priorité du comité de gestion de cette société publique.
« Nous nous engageons à mettre les bouchées double afin de matérialiser la régularisation de la situation des journaliers des entités d’exploitation à Kinshasa et dans toutes les provinces, ainsi que les opérateurs des postes haute et moyenne tension et des centrales hydroélectriques, les lignards, les techniciens, les dépanneurs dans les Centre des ventes et services –CVS-, pour ne citer que ceux-là. Car, aujourd’hui, l’effectif des agents d’exécution et des agents de maîtrise, deux catégories professionnelles qui constituent les chevilles ouvrières est au plus bas », avait déclaré le DG Fabrice Lusinde lors d’une séance de travail avec les autres membres du comité de gestion.
Cet engagement du comité de gestion est consécutif au niveau plus bas de l’effectif des agents d’exécution et des agents de maîtrise, deux catégories professionnelles qui constituent la cheville ouvrière sans laquelle, il ne peut être possible d’améliorer la desserte en énergie électrique, avait souligné le Directeur général. Il avait soutenu que : « si partout ailleurs, dans les sociétés d’électricité, ces deux catégories du personnel représentent 85% de l’effectif total (1 agent sur 6), à la SNEL, les agents d’exécution et de maîtrise constituent moins de 75% de l’effectif soit 3 agents pour 1 cadre », a-t-il ajouté.
Selon lui, la présentation des dossiers de régularisation des journaliers, devrait recevoir l’approbation du conseil d’administration, après son accord de principe et ainsi prioriser le recrutement progressif des journaliers suivant les moyens financiers disponibles et le budget alloué aux charges du personnel.
« La priorité sera accordée aux techniciens étant donné que ce sont eux qui participent directement à la production, au transport et à la distribution de l’énergie électrique, le cœur de métier de la SNEL, le mandat qui nous a été confié par le président de la République, Félix Tshisekedi, s’inscrit dans cette démarche visant à prioriser le social des travailleurs pour une amélioration du service à la clientèle », avait expliqué le Directeur général de la Snel.
Depuis octobre 2024, plusieurs listes de journaliers sélectionnés ont été publiées, invitant les concernés à déposer leurs dossiers administratifs dans un délai de deux semaines. Toutefois, le processus de recrutement -comprenant la vérification des pièces et un contrôle médical.
Un enjeu social et administratif
C’est dans ce cadre précis que 363 journaliers viennent de signer leurs contrats de travail après avoir été engagés dans des postes permanents. Après avoir travaillé pendant plusieurs années à la société nationale d’électricité, ces journaliers ont ainsi obtenu leurs contrats à durée indéterminée. Cette opération s’inscrit, indique-t-on, dans le cadre du plan de recrutement 2022-2025, pendant que la Snel poursuit sa restructuration interne et s’attèle à la régularisation progressive de ses agents journaliers, un enjeu à la fois social et administratif pour cette entreprise publique stratégique.
Ce faisant, le DG Fabrice Lusinde se conforme ainsi à la volonté du président de la République de lutter contre le chômage, et montre la détermination du comité de gestion de rajeunir le personnel, et d’éviter autant que possible, des incidents dans les stations électriques imputés pour la plupart à des personnes n’ayant aucun engagement avec la Snel.