La mission dévolue à un député national consiste à légiférer, c’est-à-dire élaborer et adopter des lois, contrôler les actions du gouvernement ainsi que les entreprises publiques, mais aussi faire le plaidoyer des populations auprès des institutions nationales. C’est dans ce cadre précis que lors des plénières qui se déroulent à la chambre basse du Parlement, les élus de plusieurs circonscriptions s’expriment publiquement soit pour interpeller l’exécutif national sur des préoccupations de leurs électeurs, soit pour dénoncer des situations qui menacent de porter atteinte aux biens et à la vie de leurs populations.
Cependant, depuis leur élection en décembre 2023 à leurs sièges à la chambre basse du Parlement, les députés du territoire de Basankusu se signalent par un mutisme éhonté. Ils ne s’expriment sur aucune question ayant trait à la vie de la population de cette partie du pays. Pourtant, les dossiers sensibles sont là : le programme de développement des 145 territoires, le dossier des singes Bonobos, les agents omis sur les listes de paie des salaires, etc. En aucune fois, l’on n’a entendu ces députés hausser la voix, s’exprimer publiquement devant leurs collègues députés, voire interpeller le gouvernement sur ces questions qui touchent à la vie et au développement des habitants de cette partie de la province de l’Equateur.
Mais, que l’on ne trompe point : cette fois, les jeunes se montrent très vigilants. Il ne pourra plus être question de choisir des personnes qui siègent à l’Assemblée nationale pour leurs propres intérêts, et pas du tout pour ceux de la population.