Le mardi 15 juillet 2025, à l’hôtel du fleuve, le Bureau de l’Assemblée nationale a rencontré les panélistes de l’équipe de facilitation désignée par l’Union Africaine relative au mécanisme visant la fin du conflit qui secoue la partie Est de la RDC.
La délégation de la chambre basse du Parlement était constituée du Premier vice-Président, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, du Rapporteur, Jacques Djoli Eseng’ekeli, et de la Questeure adjointe, Grâce Neema Paininye. Elle a eu un échange fructueux à titre informatif avec l’équipe de facilitation de l’Union africaine composée de son côté de Sahle-Work Zewde et Catherine Samba Panza, respectivement anciennes Présidentes de l’Éthiopie et de la République Centrafricaine.
L’Union africaine se réveille de sa torpeur
En sa qualité de représentation nationale, il était impérieux qu’elle puisse échanger avec cette équipe afin de donner sa version des faits sur la crise qui secoue le pays, et surtout étudier les possibilités dans la perspective d’une sortie définitive. C’est ce qu’a fait savoir le professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi à la sortie de cet entretien:
« Ce n’était pas des discussions conjuguées en vue d’une résolution immédiate d’un problème, mais plutôt des idées, des éléments qui peuvent faciliter leurs activités. C’est toujours une bonne chose, une bonne nouvelle de voir que les frères africains s’intéressent et envisagent une possibilité de sortir d’une crise qui n’a fait qu’endeuiller le Congo. Il est vrai que nous pouvons toujours constater avec la population qu’il y a eu une certaine lenteur ici au Congo, la plupart de nos compatriotes ont considéré comme une certaine indifférence de l’Union africaine, même si ceci intervient avec beaucoup de retard. L’important est que cela arrive quand même et que nous sentons que le continent se réveille de son sommeil, qu’il peut accompagner les efforts de paix que le chef de l’État a déployés ici avec d’autres partenaires. C’est vraiment une chose importante », a déclaré le numéro deux de la chambre basse du Parlement.
Bien avant de discuter avec le bureau de
l’Assemblée Nationale, les panélistes de l’Union Africaine avaient, le lundi 14 juillet, échangé avec quelques autorités congolaises dont la Première ministre. Dans une communication faite à l’issue de cette audience, l’ancienne présidente de la RCA, Cathérine Samba Panza, a déclaré:
« Il était important pour nous, dans le cadre de la mission que l’Union africaine nous a confiée, de rencontrer les autorités pour avoir leurs perspectives sur les processus de paix qui ont déjà eu lieu et celui en cours, de rencontrer par la suite les principaux acteurs de la crise congolaise ainsi que les populations pour voir ensemble ce qu’il était possible de faire afin de consolider les divers accords de paix ou les initiatives de paix en cours ».