Face à l’agression du Rwanda par le biais de l’AFC/M23 Le Ministre  Patrick Muyaya : un nouveau narratif pour unir les Congolais face à l’agression rwandaise

Alors que notre pays fait face à une agression persistante et multiforme du Rwanda, opérée par l’intermédiaire de la coalition M23/AFC, un homme s’impose comme le chef d’orchestre du front médiatique: Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement. Dans un contexte où la guerre ne se joue pas seulement sur le terrain militaire, mais aussi dans les esprits, les récits et les perceptions, Muyaya déploie une stratégie de communication patriotique, rigoureuse et résolument offensive.

Depuis plusieurs mois, Patrick Muyaya s’emploie à détricoter le narratif rwandais, fondé sur trois piliers mensongers: l’existence d’un discours de haine en RDC, la présence supposée des FDLR sur le territoire congolais, et l’abandon des réfugiés rwandais. À chacun de ces points, il oppose des faits vérifiables, des données diplomatiques, et surtout une rhétorique de rassemblement national.

 «Le poison rwandais, c’est cette campagne qui vise à inoculer le venin de la division dans l’écosystème congolais», a-t-il déclaré lors d’un colloque sur la souveraineté nationale.

Son discours ne se limite pas à la dénonciation. Il s’inscrit dans une stratégie de mobilisation populaire, où chaque Congolais est appelé à devenir acteur de la résistance. Il parle de «front médiatique», «front économique», «front scientifique», et même «front spirituel», articulant une vision holistique de la guerre imposée à la RDC.

Lors de son intervention sur CNN à New York, en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies, Patrick Muyaya a porté la voix du Congo sur la scène mondiale. Il a appelé les États-Unis et la communauté internationale à passer de la parole aux actes, en sanctionnant fermement le Rwanda et en soutenant les efforts de paix dans la région. Dans cette même intervention, Patrick Muyaya a présenté une lecture claire et cohérente de la crise sécuritaire dans l’Est du pays. Il a articulé son discours autour de cinq axes majeurs:

– La paix comme condition de développement: Il a souligné que seule une paix durable permettra à la RDC de libérer son immense potentiel économique et humain.

– La mise en œuvre réelle des accords internationaux: Il a insisté sur le fait que la signature d’accords ne suffit pas, leur application sur le terrain est cruciale.

– La pression diplomatique sur le Rwanda: Il a appelé l’administration américaine à s’impliquer davantage pour garantir le respect des engagements, notamment dans le cadre des processus de Washington et de Doha.

– La dénonciation du M23/AFC comme proxy rwandais: Il a rappelé que ce mouvement est sous sanctions américaines et que son leader est une marionnette au service de Kigali.

– L’appel à l’investissement international: En dépit du contexte sécuritaire, Muyaya a réaffirmé que la RDC reste une terre d’opportunités pour les partenaires étrangers.

Il a également mis en lumière une vérité dérangeante: la moitié du budget du Rwanda proviendrait du pillage des ressources congolaises, notamment l’or, alors que ce pays ne possède pas de gisements miniers significatifs. Cette révélation, appuyée par des rapports internationaux, renforce l’idée que la guerre dans l’Est est avant tout économique, et que le M23/AFC n’est qu’un bras armé au service d’intérêts transnationaux.

Une presse mobilisée, un discours patriotique

Conscient du rôle central des médias dans cette guerre d’influence, Patrick Muyaya a réuni en janvier 2025 les patrons de presse, les correspondants internationaux et les représentants de l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) pour les appeler à une couverture responsable et patriotique du conflit.

 «Cette guerre ne concerne pas seulement le président Félix Tshisekedi, mais l’ensemble des Congolais», a-t-il affirmé, appelant à une vigilance collective face à la désinformation.

Il a également encouragé les journalistes à soutenir la campagne «Tout pour la patrie», lancée en août 2024, qui vise à renforcer l’unité nationale et la résilience face à l’agression.

Patrick Muyaya ne se contente pas de commenter les événements: il les structure, les contextualise, et les transforme en levier d’action collective. Sa communication est à la fois pédagogique, émotionnelle et stratégique. Elle vise à redonner confiance aux Congolais, à mobiliser les consciences, et à internationaliser la cause congolaise.

Patrick Muyaya Katembwe s’impose comme l’un des visages les plus déterminés du front médiatique. Porte-parole du gouvernement, il déploie une stratégie de communication audacieuse, fondée sur un nouveau narratif patriotique, destiné à galvaniser les Congolais et à mobiliser l’opinion internationale.

Comme l’a soutenu Me Prince Lukeka, analyste politique, dans une tribune publiée le 3 octobre 2025, « Ce narratif n’est pas une improvisation. Il est une conquête de grandeur. Il porte la vision d’une République Démocratique du Congo debout, assumant sa place dans le monde et capable d’apporter des solutions aux défis globaux. Le bassin du fleuve Congo et notre forêt équatoriale forment la deuxième réserve écologique de la planète après l’Amazonie. Ils absorbent des milliards de tonnes de CO₂, régulent le climat et font de la RDC un poumon vital de l’humanité ». À cette dimension s’ajoute la richesse du sous-sol. Cobalt, coltan, lithium. Sans eux, pas de batteries, pas de véhicules électriques, pas de transition énergétique crédible. La RDC est le socle matériel de l’avenir technologique de la planète. Sa souveraineté narrative rappelle que ces ressources ne sont plus un butin destiné au pillage, mais un levier pour un développement équitable et partagé.

Miroir Politique

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