Ces dernières années, la province de l’Equateur est souvent confrontée à la présence des maladies fébriles d’origine inconnue, principalement dans les zones de santé de Basankusu et Bolomba. Les symptômes observés incluent la fièvre, la fatigue, des douleurs corporelles, des signes hémorragiques et d’autres manifestations cliniques. Au total, plus de 431 cas et 53 de décès, soit 12,3%, sont déjà enregistrés. Cette situation suscite des inquiétudes quant à la présence potentielle de maladies infectieuses graves, telles que les fièvres hémorragiques virales(VHF), le paludisme sévère, la méningite, et d’autres infections émergentes, voire une possible intoxication.
Concernant la zone de santé de Basankusu, il a été constaté 419 cas dont 45 décès (taux de létalité de 10,7%). Les symptômes les plus courants incluent la fièvre, la fatigue, les douleurs musculaires, et des signes neurologiques tels que la raideur de la nuque. En revanche, la zone de Bolomba a signalé 12 cas, avec un taux de létalité alarmant de 66,7%, caractérisé par des signes hémorragiques et une perte d’appétit. Bien que des tests initiaux aient exclu la présence des virus Ebola et Marburg, la situation reste critique, nécessitant une investigation approfondie pour identifier l’agent pathogène responsable.
La province de l’Équateur a une histoire marquée par des épidémies récurrentes de maladies infectieuses, notamment des fièvres hémorragiques et des maladies tropicales. Parmi ces épidémies, l’on note l’épidémie d’Ebola en 2018 qui avait touché les zones de Bikoro, Iboko et Mbandaka, avec 54 cas et 33 décès, entraînant un taux de létalité de 61% ; la même épidémie en 2020, touchant Mbandaka, Bikoro, Bolomba, Iboko et Wangata ; ainsi qu’en 2022. Il y a aussi des épidémies de méningite avec des cas récents atteignant 200 cas et nécessitant des campagnes de vaccination; le paludisme sévère qui constitue la cause majeure de morbidité et de mortalité, chez les enfants de moins de 5ans, la rougeole, et les cas de malnutrition, en particulier chez les enfants. Ces épidémies et problèmes de santé mettent en évidence la vulnérabilité de la province de l’Equateur.
Identifier les agents pathologiques
Les investigations qui vont être menées consisteront principalement à identifier les agents pathologiques responsables de ces maladies fébriles, déterminer la prévalence et la distribution de ces maladies dans les zones de santé de Basankusu et Bolomba, analyser les facteurs de risques associés à ces maladies fébriles, caractériser les agents pathogènes, évaluer l’efficacité des mesures de contrôle, renforcer la surveillance épidémiologique, mettre en œuvre les actions de santé publique, et impliquer la communauté.
Ces objectifs visent à fournir une compréhension approfondie de la situation épidémiologique dans les zones touchées et à orienter les interventions de santé publique nécessaires pour protéger la santé des populations vulnérables.