Depuis des années, l’on ne cesse d’évoquer les violences que la population de la province du Bas-Uélé est l’objet de la part des groupes armés Mbororo, Elera, et d’autres milices non autrement identifiées. Curieusement, que ce soit des députés nationaux ou provinciaux, très peu sont ceux qui osent en parler à haute voix, sans doute par peur. Face à cette indifférence, Grâce Neema, députée nationale et questeure adjointe de la chambre basse du Parlement, a pris son courage à deux mains pour briser l’omerta entourant cette situation.
C’est ainsi qu’elle a décidé de dénoncer à haute voix et détermination les violations des droits humains dont sont victimes les habitants de cette entité politico-administrative. Refusant de se contenter de discours creux, elle a franchi une étape historique en allant, par sa propre initiative, rencontrer personnellement le Procureur général de la Cour pénale internationale –CPI-, Karim A.A. Khan, lors de sa visite en RDC, afin de faire entendre la détresse de sa population et solliciter une attention judiciaire sur ces crimes.
Ce geste, empreint d’un courage exceptionnel et d’une abnégation remarquable, témoigne d’un leadership rare, visionnaire et profondément humain. Elle prouve qu’elle ne se contente pas de titres honorifiques, mais qu’elle agit, avec responsabilité et passion, pour le bien-être de ses semblables.
De ce fait, Grâce Neema Paininye est plus qu’une élue. Elle est une sentinelle, un rempart, une mère politique du Bas-Uélé, prête à aller jusqu’au bout du monde pour défendre la dignité et la sécurité de sa population.