La Journée mondiale de la liberté de la presse : Le Ministre Patrick Muyaya a dressé le bilan des avancées et des défis ! 

Lors de la célébration, le 3 mai 2025, de la journée mondiale de la liberté de la presse, en présence du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement, a dressé le bilan des avancées et des défis, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement envers un écosystème médiatique libre et pluriel. 

Prenant la parole à cette occasion, le ministre a commencé par souligner le caractère particulier de cette célébration qui intervient au moment où la RDC subit l’agression rwandaise par le biais de ses supplétifs de l’AFC/M23. 

Cette situation met en péril la liberté de la presse et de l’information dans les zones occupées, et les voix dissidentes sont réduites au silence par l’intimidation, les arrestations arbitraires et la fermeture des médias. Dans ce contexte, il a indiqué que la présence du chef de l’Etat constitue un « rempart vivant » et un témoignage de solidarité envers les journalistes qui, à l’image de la population, font preuve de bravoure et de résilience.

Des avancées remarquables

Ensuite, il a indiqué les progrès majeurs accomplis, notamment la réforme du cadre normatif et institutionnel du secteur. A cet effet, il a mentionné les États généraux de la communication et des médias de janvier 2022 ayant permis un diagnostic approfondi du secteur et l’esquisse des solutions en cours d’implémentation ; la promulgation de l’Ordonnance-Loi n°23/009 du 13 mars 2023, fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse présentée comme un acte d’engagement républicain majeur, qui hisse le secteur des médias au rang des priorités stratégiques.

Cette réforme structurelle, a-t-il souligné, vise à faire de la presse un pilier solide de la démocratie et un levier de développement. Il a ensuite détaillé les avancées notables permises par cette ordonnance-loi, notamment la révision de la loi sur l’exercice de la liberté de la presse intégrant une nouvelle définition du journaliste et les conditions d’accès à la profession, ainsi que l’amorce de la dépénalisation des délits de presse avec la consécration de l’obligation du droit de réponse, ainsi que la requalification économique et structurelle de l’entreprise de presse et l’allègement des charges fiscales pour les médias de proximité.

En tant que président du comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations des états généraux, Patrick Muyaya a annoncé la finalisation prochaine d’une série de textes réglementaires visant à concrétiser les bénéfices de l’Ordonnance-Loi, qui comporte un décret fixant les modalités des redevances pour les médias associatifs, communautaires et confessionnels, un arrêté interministériel sur l’exonération des droits de douane pour les intrants de la production médiatique, un autre portant fixation des taux des droits et taxes du Ministère de la communication et médias, un arrêté sur l’obtention du récépissé pour publier ou diffuser, et enfin, un arrêté déterminant les modalités d’accréditation des professionnels des médias étrangers. Sans oublier le projet de statut du journaliste congolais destiné à moderniser le cadre légal.

Pour ce qui est du thème central de cette journée, « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle: information et désinformation en temps de guerre », Patrick Muyaya a souligné son actualité dans un contexte de guerre informationnelle où l’Intelligence Artificielle est utilisée comme une arme psychologique pour diffuser de fausses informations et manipuler les esprits. 

Face à cette menace, le ministre a mis en avant la riposte mise en place par le gouvernement, axée sur la vérification factuelle et la déconstruction systématique de la désinformation, notamment à travers la campagne « Congolais Telema ». Dans ce contexte, le ministre a plaidé pour une consolidation de ce dispositif impliquant gouvernement, professionnels des médias et fact-checkers.

Renforcement des capacités de journalistes

Il a également évoqué les réflexions en cours sur la modernisation des médias et la formation des journalistes face à l’évolution technologique, annonçant la poursuite de la modernisation des médias publics et la disposition du gouvernement à accompagner les médias privés dans cette transition. Il a salué les prochains travaux sur l’intelligence artificielle et a souligné le rôle crucial des médias traditionnels dans la lutte contre les dérives des réseaux sociaux et de l’IA.

Enfin, pour ce qui est de la consolidation des réformes entreprises,  Patrick Muyaya a affirmé que ce qui est défendu n’est pas une corporation, mais un idéal: la vérité. Il a reconnu qu’il reste beaucoup à faire pour atteindre la « salubrité médiatique », tout en se montrant optimiste quant à l’avenir, grâce à une volonté politique ferme, une vision présidentielle éclairée et un engagement collectif.

 Miroir Politique 

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