Lors d’une séance plénière au Sénat, le sénateur Jean-Claude Baende a pris la parole pour présenter à ses collègues parlementaires un exposé complet sur le niveau d’exécution du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), une initiative phare du gouvernement congolais visant à réduire les inégalités territoriales et à améliorer les conditions de vie dans les zones rurales.
 Un programme ambitieux aux résultats tangibles
Un programme ambitieux aux résultats tangibles
Dans son intervention, le sénateur Baende a salué les avancées notables du programme, soulignant que plus de 1 000 ouvrages ont été achevés à travers le pays à la date d’octobre 2025⁽¹⁾. Ces infrastructures comprennent notamment:
– Des écoles primaires et secondaires ;
– Des centres de santé modernes ;
– Des bâtiments administratifs ;
– Des forages d’eau potable ;
– Des routes de desserte agricole.
Il a insisté sur le fait que ces réalisations, bien que parfois peu médiatisées, ont un impact direct sur les populations locales, notamment en matière d’accès à l’éducation, à la santé et à la mobilité.
Des difficultés structurelles et logistiques
Cependant, Jean-Claude Baende n’a pas manqué de souligner les nombreux défis rencontrés dans la mise en œuvre du programme. Parmi les obstacles évoqués:
– Retards dans la mobilisation des fonds auprès des partenaires techniques et financiers ;
– Insuffisance de capacités techniques dans certaines zones enclavées ;
– Problèmes d’accessibilité dus à l’état des routes, surtout en saison des pluies ;
– Manque de coordination entre les agences d’exécution (PNUD, BCECO, CFEF).
Il a également évoqué les cas de surfacturation, de malfaçons et de lenteurs administratives qui ont ralenti certains chantiers.
 Des mesures correctives en cours
Des mesures correctives en cours
Pour faire face à ces difficultés, le sénateur a présenté plusieurs mesures déjà engagées par le gouvernement et les partenaires:
– Renforcement du suivi et de l’évaluation à travers des missions parlementaires et des audits indépendants ;
– Révision des cahiers des charges pour améliorer la qualité des ouvrages ;
– Digitalisation du suivi des projets via une plateforme centralisée ;
– Implication accrue des autorités locales dans la supervision des travaux.
Jean-Claude Baende a également plaidé pour une meilleure synergie entre les ministères sectoriels, les gouverneurs de province et les agences d’exécution afin d’éviter les doublons et les lenteurs bureaucratiques.
Un appel à la responsabilité collective
En conclusion, le sénateur a invité ses collègues à s’approprier le PDL-145T non pas comme un projet gouvernemental, mais comme une mission nationale. «Ce programme est une réponse concrète à la marginalisation historique de nos territoires. Il ne doit pas être l’otage des querelles politiques ou des intérêts particuliers», a-t-il déclaré.
Il a également proposé la création d’un comité sénatorial de suivi du PDL-145T, chargé de produire des rapports trimestriels sur l’état d’avancement des travaux dans chaque province.