Lors de L’affaire des singes Bonobos emmenés depuis 2007, dans le territoire de Basankusu, en province de l’Equateur, est encore très loin de connaître son aboutissement. Alors que tout est fait pour rencontrer les préoccupations de la population de cette partie du pays, la secrétaire générale de l’Ong ABC Bonobos ne veut rien entendre. Elle multiplie des manœuvres dilatoires pour maintenir ces singes dans ce territoire qui n’en veut pas du tout. Simplement parce qu’elle tire l’essentiel de sa survie des activités agricoles et de la pêche. Des incidents avaient même éclaté dans ce territoire, occasionnant des blessés et des arrestations arbitraires.
Seulement voilà: la population de Basankusu n’a cessé de se poser la question de savoir qui se cache derrière madame Fanny Mersi, au point de la pousser à refuser toutes propositions faites pour trouver une issue favorable à cette affaire qui ne fait que tirer en longueur. Cette question a d’ailleurs été à plusieurs reprises relayée dans les différentes éditions de notre journal.

Et puisque la vérité, dit-on, finit par éclater au grand jour, voilà que Bobo Boloko, chef de l’exécutif provincial de l’Equateur, vient de la révéler sur la place publique. En effet, lors de sa rencontre avec la jeunesse de l’Equateur, ce dernier a rejeté toute accusation portée jusque-là sur sa personne. A son arrivée, a-t-il reconnu, il avait hérité ce dossier, et pour ne pas laisser cette Ong travailler dans l’illégalité, il avait signé en 2019 un arrêté l’autorisant à entrer en action. Mais, le gouverneur a ajouté que la population du territoire de Basankusu refuse la présence de ces singes. Et de préciser que la secrétaire générale des Amis de Bonobos est disposée à emmener ces singes dans un autre lieu, dont le territoire de Bomongo.
Curieusement, si cela ne se fait pas encore, l’autorité provinciale a pointé du doigt un sénateur originaire de Basankusu venu le rencontrer pour lui exprimer son étonnement du fait que si ces singes partaient, cela risquerait de porter atteinte aux intérêts du territoire. A la place, le sénateur en question a proposé la révision du cahier des charges de sorte à lui permettre de transporter ces singes pour les exposer en Occident. D’où la question de savoir de quels intérêts il s’agit, puisque depuis 2007, le territoire de Basankusu n’a tiré aucun profit de la présence de cette Ong, si ce n’est des ennuis.

Dès lors, au lieu de vilipender gratuitement le gouverneur Bobo qui vient de se dédouaner, la population est déterminée à connaître la hauteur de ces intérêts et qui en est le bénéficiaire. Par ailleurs, la complicité ainsi dénoncée montre clairement pourquoi Fanny Mersi refuse de partir. De même, l’on devrait arrêter d’attaquer injustement des jeunes qui se battent pour la cause des intérêts de la population de Basankusu. Ce sénateur oublie cependant qu’avec les révélations faites par le gouverneur Bobo Boloko, la population de cette partie de l’Equateur n’hésitera pas, le moment venu, d’attaquer, par tous les moyens légaux nationaux comme internationaux, la présence nocive à Basankusu de l’Ong ABC. Et ceux qui la soutiennent contre la volonté de la population, devront tôt ou tard rendre compte. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition
Miroir Politique