Invité parmi les principaux intervenants au Colloque International sur la Mise en œuvre de l’Accord de Paris en Afrique sub-saharienne qui s’est tenu à Kinshasa, à l’Université Pédagogique Nationale (UPN) du 21 au 22 octobre 2025, Claude Boyoo Itaka a consacré son intervention sur l’évaluation des mécanismes de coopération et d’harmonisation des politiques climatiques au niveau du bassin du Congo.
Devant un auditoire élitiste composé des chercheurs, des décideurs et les représentants de la société civile, l’orateur a fait une analyse structurelle des comportements diplomatiques des Etats du bassin du Congo ainsi que des organisations internationales sous-régionales dans la mise en œuvre des politiques climatiques. Il a passé en révue les avancées, les enjeux géopolitiques ainsi que les limites en matière de portage institutionnel et d’harmonisation des agendas climatiques. Un focus particulier est accordé aux engagements pris par ces Etats au titre de l’Accord de Paris. Un passage en revue des différentes initiatives, des analyses comparatives des reformes prises aux niveaux régional et national permettrait de faire le bilan de mise en œuvre de l’Accord de Paris dans le bassin du Congo, dix ans après son adoption.
De facon globale, l’orateur estime qu’en dépit d’une multitude des ressources naturelles qu’il regorge et comparativement à d’autres bassins tropicaux du monde, le bassin du Congo constitue une région qui reçoit moins de financements internationaux. En cause, multiples défis institutionnels en termes d’harmonisation des politiques climatiques ainsi que les rivalités géopolitiques des Etats de la région qui sont en perpétuelle bataille de positionnement autour des initiatives diplomatiques en rapport avec les changements climatiques.
En termes de recommandation, Claude Boyoo suggère notamment que les efforts soient dégagé pour rendre davantage autonome la région du bassin du Congo en matière de mise en œuvre des politiques climatiques ainsi que la prise en charge des organisations régionales de coopération en matière de climat et des ressources naturelles.
Il a suggéré également de renforcer l’intégration économique et environnementale de la région notamment en rationalisant les mutiples organisations régionales en charge de gestion des ressources naturelles et environnementales du bassin du Congo. Il en est de même pour le renforcement des Accords de gestion transfrontalières des ressources environnementales de la région ainsi que l’adoption d’une politique commune sur la tarification carbone et des cadres régionaux de mise en œuvre de l’article 6 de l’accord de Paris, etc.