L’on se rappelle que quelques mois après leur élection en qualité de députés provinciaux, Jean-Paul Elekola, Louison Mumbenga et Willy Bokonga avaient été invalidés, sans motif plausible, par l’Assemblée provinciale. D’aucuns soupçonnaient le gouverneur Bobo Boloko d’être l’auteur de cette manoeuvre.
Mais plutôt que de baisser les bras, ces trois élus provinciaux se sont tournés vers la Cour constitutionnelle qui, au terme de l’examen du dossier, leur a finalement donné raison. Les trois élus devaient donc reprendre leurs sièges au sein de l’assemblée provinciale de l’Equateur, et travailler pour l’intérêt de la population de cette partie du pays.
Curieusement, cet arrêt souffre de son exécution par les autorités provinciales. En effet, des sources concordantes, l’on apprend que le gouverneur Bobo Boloko a carrément instruit les députés provinciaux qui sont de sa dynamique, de procéder sans autre forme de procès, à la fermeture de l’Assemblée provinciale de l’Equateur. Pour cela, il a signé un simple communiqué, ce qui est contraire à la loi. Il appartient à présent, à la Cour constitutionnelle de tirer les oreilles à ce gouverneur qui se comporte comme s’il était en territoire conquis. Pour preuve, quelques jours plus tôt, il avait fait voyager deux membres du Bureau et convaincu un autre de se déclarer malade. Une manœuvre bien calculée pour bloquer le quorum.
Depuis qu’il est en place, au lieu de travailler, cet homme dont le bilan est nul, se croit maître manipulateur, capable de défier tous les membres du gouvernement central, surtout les ministres de l’Intérieur qui se succèdent. Nous y reviendrons.