Malgré les agitations des défenseurs de droits de l’homme : Constant Mutamba hausse le ton face aux kulunas 

Lors du briefing presse organisé dans la journée de lundi 6 janvier 2025 animé conjointement par le ministre de la communication et médias, et le ministre d’Etat, ministre de la justice et Garde des sceaux, Me Constant Mutamba, les deux membres du gouvernement Suminwa ont fait fourni des informations sur la politique de l’éradication du phénomène Kuluna (banditisme urbain) à travers l’opération zéro Kuluna et Ndobo pilotée conjointement par le ministère de l’Intérieur et celui de la justice.

Concernant l’opération « zéro Kuluna », le ministre Constant Mutamba a laissé entendre que les criminels condamnés à mort dans le cadre de cette opération seraient effectivement exécutés, dans le but de décourager le banditisme urbain. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large pour rétablir l’ordre et la sécurité dans les villes congolaises.

Constant Mutamba a précisé que les Kulunas condamnés à mort ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, notamment celle d’Angenga, pour y être exécutés conformément à la loi congolaise. Cette action a été soulignée comme une mesure pour éloigner ces criminels de leur environnement et prévenir toute influence négative ou évasion, a-t-il dit. Dans la foulée, le responsable de la justice congolaise a publiquement affirmé sa volonté de mettre fin au phénomène des Kulunas, en avertissant les parents que les jeunes impliqués dans ces activités criminelles seraient condamnés à mort sans possibilité de retour. Cette position a été réaffirmée à plusieurs reprises, illustrant une politique de tolérance zéro envers le banditisme urbain.

Il a rappelé que la décision de rétablir l’exécution de la peine de mort en RDC avait été prise en mars 2024, visant également les militaires accusés de trahison et les auteurs de banditisme urbain entraînant la mort. Cette décision a été critiquée par les organisations de défense des droits humains mais soutenue par une partie de la population comme une mesure dissuasive nécessaire. Ces actions et déclarations reflètent une stratégie gouvernementale pour lutter contre la criminalité urbaine, bien que cette approche suscite des débats quant à l’éthique et l’efficacité de la peine de mort.

Face aux Kulunas, le ministre d’Etat en charge de la Justice, Constant Mutamba a donc mis en garde les parents des enfants qui s’illustrent par le banditisme urbain. « Il y a même des parents qui se permettent de fabriquer, de créer et d’encourager le banditisme urbain. Les enfants volent, pillent et tuent et ramènent le butin à la maison et lorsqu’on les cherche il les cache. Mêmes ceux-là seront poursuivis pour complicité de banditisme urbain », a fait savoir Constat Mutamba.

Il a assuré que le gouvernement de la République déploie suffisamment des moyens pour encadrer des jeunes malgré les manipulations et infiltrations de ces gangs urbains.

Le ministre de la Justice a affirmé prendre des dispositions pour éviter que ceux qui agressent le pays dans l’Est s’allient aux bandits urbains au risque de paralyser, un jour, la ville de Kinshasa.

« Il suffit avec l’agression que nous avons dans l’est du pays, ces voyous qui nous agressent puissent nous infiltrer et recruter quelques responsables de ces gangs, nous allons nous réveiller un bon matin et la ville prise en otage par ces gangs. Ca nous n’allons pas accepter », a-t-il ajouté.

Pour Constant Mutamba, la lutte contre le banditisme urbain n’est pas le seul apanage de l’Etat, mais également de tout citoyen.

Il a par ailleurs exprimé la volonté du gouvernement de mettre fin au phénomène Kuluna à Kinshasa comme dans plusieurs villes du pays.

Miroir Politique 

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