A des intervalles réguliers, la société nationale d’électricité –SNEL- fait état des vols de câbles et de destructions méchantes de ses infrastructures par des inciviques aussi bien dans la ville de Kinshasa que dans les provinces. Dans la capitale, l’on note que de nombreuses municipalités telles que Lingwala, Kasa-Vubu, Barumbu et Kinshasa, sont privées l’électricité. Elles vivent dans l’obscurité, simplement à cause des coupures brutales des câbles électriques, par des engins sur des chantiers de construction qui ne cessent de détruire les installations électriques souterraines essentielles au bon fonctionnement du réseau. L’on constate même que ces destructions lors des travaux de voirie publique sont devenues monnaie courante.
Ainsi, depuis plusieurs jours, les habitants du quartier situé le long de l’avenue Basankusu dans la commune de Lingwala ne sont plus alimentés en électricité. Il en est de même pour ceux de la commune de Kasa-Vubu, notamment des avenues Shaba, Gambela qui sont privés d’électricité.
« Les engins de construction des avenues détruisent nos canalisations jour et nuit. À cela s’ajoutent les constructions anarchiques sur nos câbles souterrains« , alerte un technicien de la Direction de distribution de Kinshasa-DDK/Snel.
La cabine Nseka du quartier Wango/UPN avait été vandalisée par des inciviques dans la nuit de vendredi 5 et samedi 6 avril 2025 par des inciviques qui ont emporté les équipements en cuivre, ce qui a provoqué la coupure de fourniture en énergie électrique. Les équipes de la DDK/SNEL sont déjà mobilisés sur le terrain. De même, un engin de la société Safrimex a abîmé la câble 30000v qui assure la liaison des sous-stations Sendwe et Ndolo, tout comme les câbles sur le croisement des avenues Kabambare et Itaga.
Pendant que les lignes souterraines sont exposées et sectionnées, les lignes aériennes ne sont pas non plus épargnées, souvent suite à l’élévation de nouveaux bâtiments à étages sans autorisation ni coordination préalable de la Snel.
Malgré cette situation, les équipes techniques de la Snel mettent tout en œuvre pour rétablir la situation. « Ce n’est pas facile de progresser avec tous ces obstacles et l’absence de paiement régulier des factures, mais nous tenons bon », confie-t-on à la DDK.
Miroir Politique