Le samedi 22 février 2025, les parlementaires membres de l’Union sacrée de la nation se sont retrouvés autour de Félix Tshisekedi, l’autorité morale de cette plateforme politique. Cette rencontre a été essentiellement axée sur la situation sécuritaire dans notre pays marquée par la guerre que les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par le Rwanda mènent dans la partie l’Est.
Sans aller par le dos de la cuillère, le chef de l’Etat a exprimé sa déception de l’attitude affichée par les députés et sénateurs de l’Union sacrée face à cette situation. A ce propos, il a estimé que des cinq fronts mis en place pour faire face à cette guerre qui a coûté la vie à des milliers de personnes, le front politique est le plus décevant à cause du manque d’engagement des membres de l’Union sacrée de la Nation, la classe politique au pouvoir.
C’est ainsi que le plus tôt possible, le Secrétaire permanent de cette plateforme politique devra lui présenter une nouvelle direction de l’Union Sacrée.
Dans la foulée, tout en saluant l’action entreprise par quelques membres du gouvernement qui se sont levés afin de mobiliser la population, et encourager surtout les jeunes à s’enrôler dans l’armée, le chef de l’Etat a annoncé la mise en place d’un gouvernement d’union nationale après des discussions avec des opposants favorables à la cause de notre pays.

Rejoindre le gouvernement de cohésion nationale Saisissant la balle au bond, le sénateur Jean-Claude Baende, rapporteur adjoint de la chambre haute du Parlement, lance un appel pathétique à ses collègues membres de l’opposition républicaine, les invitant à rejoindre ce gouvernement de cohésion nationale afin de contribuer à sauver la nation en danger. Cet appel de l’ancien gouverneur du Grand Equateur n’étonne guère. Depuis longtemps, il a toujours encouragé la réconciliation des filles et fils de notre pays, car, disait-il souvent, « avec les disputes, il est difficile de construire une culture de paix et de l’unité pour le développement et la reconstruction nationale». A son avis, pour que la situation s’améliore, et que la guerre prenne fin dans la partie Est, les filles et les fils, principalement les acteurs membres de l’opposition politique de ce pays doivent s’engager.
Rappelons que dans le projet de société qu’il portait pendant la campagne de l’élection présidentielle dont il était candidat sous les couleurs de l’opposition républicaine, Jean-Claude Baende se proposait de mettre fin à la guerre dans les provinces du nord Kivu et de l’Ituri ainsi que sur toute l’étendue du territoire national; créer une armée républicaine, dissuasive et combattante; restaurer l’État-Nation dans les fondamentaux d’un État moderne par le respect du bon fonctionnement des institutions de la République; mettre en place une police réellement républicaine, et de proximité qui veillera à la protection des citoyens et de leurs biens; réformer les services de sécurité, et bien les équiper pour qu’ils aient la capacité d’appréhender les menaces contre la sécurité nationale. Le Rapporteur adjoint du Sénat est d’avis que ces idées cadrent parfaitement avec les initiatives annoncées par le chef de l’Etat, et que le gouvernement de cohésion nationale devra mettre en œuvre. Il y va de la survie de la RDC.