Dix ans. Une décennie entière. Et pourtant, la Mutuelle Basek’ilongo, censée être un pilier de solidarité et de progrès pour les populations dde Basankusu n’a laissé derrière elle que des souvenirs de banquets, des libations sans fin, et une série de fêtes qui ont éclipsé toute ambition sociale. Pendant que les familles s’enfoncent dans la précarité, que les jeunes cherchent désespérément un avenir, les membres de cette mutuelle se sont enfermés dans une bulle d’autosatisfaction, célébrant anniversaires, deuils et naissances comme s’il s’agissait d’un club mondain.
Une mutuelle devenue théâtre de l’indécence
Ce qui devait être un outil de développement communautaire s’est transformé en une scène de réjouissances privées. Pas de coopératives agricoles. Pas de soutien aux veuves. Pas de microcrédit pour les jeunes. Rien. Juste des discours creux, des photos de groupe, et des verres levés en l’honneur d’une solidarité qui n’a jamais existé.
Pendant ce temps :
– Les enfants de Basankusu étudient à la lumière des bougies.
– Les femmes marchent des kilomètres pour accéder à un centre de santé.
– Les agriculteurs abandonnent leurs terres faute de moyens. Et la Mutuelle? Elle danse.
Où sont les comptes? Où est le bilan?
Dix ans d’existence, et pas une seule publication sérieuse sur les fonds collectés, les projets réalisés, ou les bénéficiaires soutenus. Les cotisations ont-elles servi à financer des actions concrètes ou simplement à entretenir un cercle fermé de privilégiés? Le silence est assourdissant. Et l’indignation, légitime.
Les populations de Basankusu ne veulent plus de promesses. Elles veulent des résultats. Elles veulent voir des écoles construites, des dispensaires équipés, des jeunes formés. Elles veulent que la Mutuelle redevienne ce qu’elle aurait dû être: un moteur de transformation sociale.
Assez festoyé, il faut agir
La Mutuelle Basek’ilongo a encore une chance de se racheter. Mais cela exige un changement radical: transparence, responsabilité, et surtout, action. Si elle ne le fait pas, alors les populations devront se lever, exiger des comptes, et refuser de cautionner une structure qui célèbre pendant que le peuple souffre. L’heure n’est plus aux toasts. Elle est à la reconstruction.
Dix ans après sa création, la Mutuelle Basek’ilongo, censée incarner un modèle de solidarité et de développement communautaire, suscite aujourd’hui une profonde désillusion. Fondée avec l’ambition de soutenir les populations de Basankusu leurs efforts de résilience sociale et économique, elle semble avoir dévié de sa mission initiale pour devenir, aux yeux de nombreux observateurs, une structure festive déconnectée des réalités du terrain.
Naissances, anniversaires, deuils, retrouvailles: autant d’occasions qui ont rythmé la vie de la mutuelle, non pas par des actions de soutien ou de développement, mais par des libations et des réjouissances souvent perçues comme excessives. Les membres, au lieu de canaliser les ressources vers des projets structurants, se seraient livrés à des dépenses festives, parfois jugées prohibitives, dans un contexte où la majorité des habitants de l’Équateur peine à accéder aux services de base.
Alors que les mutuelles sont censées être des leviers de développement local, Basek’ilongo semble avoir échoué à incarner cette vocation. Les populations, confrontées à la pauvreté, au chômage et à l’insécurité alimentaire, ne voient dans cette structure qu’un cercle fermé de privilégiés, festoyant pendant que le reste de la province lutte pour survivre.