Dans le cadre de son programme, la Direction générale de la société nationale d’électricité –SNEL- déploie de gros efforts pour acquérir de nouveaux équipements ainsi que des câbles destinés à remplacer ceux qui sont abîmés. Le but de desservir une énergie électrique fiable à la population. Ces efforts requièrent d’énormes dépenses financières au moment où la trésorerie de cette société étatique n’est pas encore au beau fixe. C’est ce moment que les malfrats choisissent pour criminaliser les équipements de la société nationale d’électricité.
En effet, l’on vient d’apprendre que la province du Lualaba, est une fois de plus, frappée par un acte de sabotage qui met à mal son approvisionnement en électricité. Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 janvier 2025, des inciviques ont découpé des câbles conducteurs sur la ligne haute tension Nzilo, paralysant une grande partie du réseau énergétique de la région.
Comme il fallait s’y attendre, cet acte incivique qualifié de «barbare» par la société nationale d’électricité, a eu des répercussions désastreuses. La ville de Kolwezi, ses zones environnantes et plusieurs sites miniers sont plongés dans le noir, tandis que la centrale de Nzilo est mise à l’arrêt.
Des travaux dans des conditions difficiles
Sans tarder, les équipes techniques de la SNEL, sous la supervision du Directeur provincial Jean Louis Nyingika, travaillent sans relâche pour réparer les dégâts. Jean-Pierre Mubi Kampeko, chef de distribution intérimaire basé à Kolwezi, a décrit l’ampleur des travaux en cours:
« Les inciviques ont coupé deux portées sur la ligne Nzilo, qui alimente non seulement Kolwezi mais aussi les miniers et d’autres infrastructures. Nous faisons de notre mieux, mais le terrain accidenté complique notre tâche.», a-t-il expliqué.
De son côté, le Directeur provincial, visiblement consterné, a dénoncé l’impact de cet acte criminel en ces termes:
«Ce sabotage a mis la centrale de Nzilo à l’arrêt, non à cause d’un défaut technique, mais d’un acte malveillant. Cet incident affecte tout le réseau, y compris la centrale de Nseke. Ce n’est pas seulement la ville de Kolwezi qui est touchée, mais tout le Grand Katanga. »
Les conséquences de ce sabotage vont bien au-delà de la simple coupure d’électricité. L’arrêt des centrales affecte directement les activités économiques, notamment les industries minières, cœur de l’économie régionale, et met en difficulté des milliers de familles.
Face à cette situation, Jean Louis Nyingika appelle les autorités et la population à réagir:
« Nous demandons aux autorités d’intervenir pour mettre fin à ces actes de sabotage. La population doit également se mobiliser pour protéger ces infrastructures essentielles.», a-t-il exhorté.

Ce énième vol de câbles met une fois de plus en lumière la vulnérabilité des infrastructures énergétiques dans le Lualaba. Alors que les travaux se poursuivent pour rétablir l’électricité, l’urgence de trouver des solutions durables pour sécuriser ces installations devient de plus en plus pressante. C’est cela d’ailleurs que la Direction générale de la société nationale d’électricité ne cesse de dire dans les provinces où ses équipes techniques sont confrontées à des cas de sabotage. A plusieurs reprises, il est demandé aux autorités locales de prendre des mesures qui s’imposent pour sécuriser les installations de la SNEL, en déployant sur place des services chargés de la surveillance. Il en est de même de la population qui est appelée à faire montre de vigilance, en dénonçant toute personne suspecte qui pourrait commettre des actes inciviques sur les installations de la SNEL.
Importance stratégique de la centrale de Nzilo
Le projet Nzilo II représente une convergence d’efforts techniques, financiers et environnementaux. En s’associant avec MES et en obtenant les certifications nécessaires, Lualaba Power S.A. démontre son engagement envers un développement durable et responsable. La centrale hydroélectrique n’est pas seulement une infrastructure énergétique; elle symbolise un progrès significatif vers l’autosuffisance énergétique de la RDC, tout en stimulant le développement économique et en améliorant les conditions de vie des communautés environnantes.
Le projet du barrage Nzilo II a franchi une étape décisive avec le bouclage financier, réalisé grâce à un partenariat stratégique avec China Molybdenum Company Limited –CMOC-, officialisé le 25 mai 2024. Cet accord crucial garantit les ressources financières nécessaires pour mener à bien la construction et la mise en service du barrage. Ce partenariat souligne l’importance de la collaboration internationale dans le développement d’infrastructures critiques en RDC.
Le barrage de Nzilo II se distingue par son approche novatrice, combinant l’hydroélectricité et l’énergie solaire pour maximiser l’efficacité énergétique. Cette intégration des sources d’énergie renouvelable permet de diversifier les approvisionnements et de réduire les risques liés à la dépendance envers une seule source d’énergie. En utilisant conjointement l’énergie hydroélectrique et solaire, le projet vise à fournir une alimentation électrique continue et fiable, tout en diminuant l’empreinte carbone de la RDC.
Ce projet s’inscrit pleinement dans une dynamique de développement durable. En adoptant des sources d’énergie renouvelable, le barrage Nzilo II contribue significativement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre le changement climatique. De plus, le projet incorpore des mesures de protection de l’environnement et promeut le bien-être des communautés locales, assurant que les avantages économiques sont accompagnés de bénéfices sociaux et environnementaux.
