L’on ne cessera de dénoncer des raccordements frauduleux qui sont à la base des perturbations enregistrées dans la fourniture de l’énergie électrique à travers la ville de Kinshasa. Au nombre des communes qui en souffrent le plus, l’on peut citer la commune de Bandalungwa.
Dans cette municipalité, l’on se plaint de l’instabilité croissante dans la desserte en énergie électricité. A la base de cette situation se trouve la prolifération de raccordements frauduleux réalisés sans tenir compte de la capacité réelle des équipements installés par la Snel.
Face à cette situation, le Directeur régional de Kinshasa/Ouest, Dieumerci Buaka, interpelle. A son avis, c’est l’explosion démographique dans la ville de Kinshasa qui est à la base des demandes de branchement au réseau électrique, au point de susciter des installations anarchiques non contrôlées. «On assiste à des embranchements dissimulés, enfouis, donc non visibles, pour contourner les contrôles techniques», a-t-il déploré.
Certains abonnés partagent même le courant électrique avec des voisins sans se soucier de quoi que ce soit. Pourtant, dit-il «lorsqu’une phase est cédée à un voisin, cela surcharge la canalisation principale, ce qui n’a pas été prévu dans le dimensionnement initial. Cette surcharge accélère la dégradation des câbles et provoque des interruptions fréquentes».
Concernant les plaintes relatives à la vétusté des cabines de distribution, le Directeur Buaka est clair. Pour lui, «Tant qu’un transformateur fonctionne dans des conditions d’exploitation acceptables, il n’est pas nécessaire de le remplacer. Leur durée de vie minimale est estimée à 30 ans, voire plus», a-t-il indiqué. Il a cependant reconnu que certains câbles qui datent de longtemps doivent être remplacés pour restaurer une alimentation stable et sécurisée.
A ce sujet, le Directeur régional a fait savoir que la Snel est engagée dans une opération progressive d’assainissement de son réseau à travers le remplacement des câbles défectueux. Pour ce qui est de l’accès aux installations techniques, il a expliqué que seuls des agents habilités techniciens, jointeurs et exploitants moyenne tension peuvent y accéder, avec l’autorisation formelle signée par la hiérarchie.