RDC : Le sénateur Jean-Paul Boketsu appelle la BCC à mettre fin à l’appréciation exagérée du franc congolais

Dans un contexte économique marqué par une forte volatilité du marché des changes, le sénateur Jean-Paul Boketsu Bofili, élu de la province de l’Équateur et économiste de formation, tire la sonnette d’alarme face à l’appréciation jugée « excessive » du franc congolais. Lors d’une interview accordée à Radio Okapi le 13 octobre 2025, il appelle la Banque centrale du Congo –BCC- ainsi que le gouvernement à intervenir rapidement pour stabiliser la monnaie nationale. Selon lui, cette hausse rapide du taux de change menace la compétitivité de l’économie, déséquilibre le budget de l’État et pèse lourdement sur le quotidien des Congolais.

Le quotidien du peuple impacté

Il reconnaît que l’appréciation du franc congolais n’est pas en soi un problème, mais souligne qu’une variation d’environ 20% en moins d’un mois est « problématique », car elle est incontrôlée et s’apparente à un « monstre libéré ». Selon lui, le franc congolais est soumis à des fluctuations trop fortes, notamment sur le marché parallèle où les taux sont dictés «selon les humeurs» des changeurs.

Jean-Paul Boketsu exhorte la BCC à exercer pleinement sa mission de régulation et de stabilisation du marché des changes, même dans un régime de taux flottant. Il critique la volatilité récente, qu’il attribue en partie à la Banque centrale elle-même, alors que le gouvernement s’activait depuis près d’un mois pour maintenir le franc congolais autour de 2800 FC pour 1 USD. Il réclame que, si cette situation ne s’améliore pas, des sanctions soient prises, et que le gouverneur de la BCC ainsi que le gouvernement soient officiellement interpellés et invités au Sénat pour s’expliquer.  

Notons que sur le marché officiel, le franc congolais s’est effectivement apprécié fortement ces derniers jours, passant de près de 2885 FC pour 1 USD fin août 2025 à environ 2340 FC le 13 octobre 2025. Sur le marché parallèle, certains taux ont même baissé jusqu’à 1800-1900 FC pour 1 USD, témoignant d’une forte volatilité qui inquiète les autorités et les économiques comme le sénateur Jean-Paul Boketshu Bofili.

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