La Direction de la société nationale d’électricité –SNEL- avait acquis en bonne et due forme, un espace de dix hectares, dans le secteur de Kingatoko, en territoire de Kasangulu, dans la province du Kongo/Central, pour installer le poste devant abriter la deuxième ligne qui devait desservir la ville de Kinshasa par l’énergie électrique produit par la centrale hydroélectrique d’Inga. Ce travail devait exiger d’importants moyens financiers pour des études de faisabilité par des ingénieurs et des matériels, notamment les câbles et poteaux électriques à installer sur place.
Mais, à l’heure où la Snel déploie des moyens pour installer de nouveaux poteaux électriques et entamer les travaux, l’équipe qui s’est rendue sur place a constaté que les pancartes ont été démolies. Plus grave : cet espace a été loti et vendu à des particuliers par l’Administrateur du territoire de Kasangulu en complicité avec les chefs coutumiers. Pourtant, les occupants de ce site avaient déjà été indemnisés par le service en charge de l’environnement de la société nationale d’électricité. Certains d’entre eux sont allés ériger des maisons ailleurs, tandis que d’autres, des inciviques, sont revenus sur le lieu. Plus grave : un cimetière y a même été mis en place, avec l’autorisation évidente de l’Administrateur du territoire qui est pourtant censé protéger les structures de l’Etat. C’est lui qui se livre à ce qui s’apparente à la maffia. D’autant que les dépouilles mortelles sont même inhumées sous la ligne haute tension de la SNEL.
Une équipe composée du délégué du ministère des Affaires foncières, du ministère du Portefeuille, du conseiller juridique de la société nationale d’électricité, de la chargée de l’environnement, du directeur des services centraux, ainsi que des experts et journalistes, s’est rendue le dernier sur place où elle a eu une séance de travail avec l’Administrateur du territoire de Kasangulu, assisté du colonel de la Police nationale et du responsable local de l’Agence nationale de renseignements.
En pleine réunion, l’Administrateur du territoire qui prétendait que le cimetière ne fonctionne pas il y a plus de trois ans, a été appelé au téléphone pour l’informer de l’inhumation d’un mort sur le site. Ce qui a suscité le grand étonnement du colonel de la Police et du responsable de l’ANR.
Les autorités judiciaires entrent en scène
Pourtant, par sa réquisition d’information n°116/RMP.504/PPTP/02/2025/KAK, le Parquet près le Tribunal de paix de Kasangulu, avait ordonné la fermeture immédiate du cimetière Makuba situé au village Kingatoko dans le territoire de Kasangulu. Curieusement, le même Administrateur du territoire a même accroché sur le mur de son bureau, sa photo avec le Sphinx Etienne Tshisekedi de pieuse mémoire, alors que l’illustre leader politique avait fustigé des antivaleurs dans sa vie. Sous la pression des délégués venus de Kionshasa, l’AT de Kasangulu va appeler les responsables du cimetière pour leur annoncer le retrait de l’autorisation du cimetière dénommé Beau Jardin qu’il leur avait accordée.
Face à cette situation, et déterminée à continuer à mettre en exécution son programme d’alimentation de la population en énergie électrique, la SNEL va mener des démarches auprès du gouverneur du Kongo Central afin qu’il trouve une solution appropriée à cette question. Car, l’énergie électrique est la base du développement d’un pays. Dès lors, il est inadmissible qu’au moment la population a énormément besoin du courant électrique pour divers besoins, l’Etat ne puisse pas protéger les infrastructures de la société publique chargée de cette mission.
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Miroir Politique